Tout d'abord je voudrais souhaiter une bienvenue à Catherine S. pastelliste et nouvelle lectrice du blog ainsi qu'à ALN, alias Anne La Nantaise, intervenante régulière sur le blog de Céline la marcheuse, aquarelliste et dessinatrice. Je salue également Philippe pour sa fidélité depuis Yerres.
Je me suis rendu compte que certains d'entre vous, élèves mais peut-être d'autres aussi, ne lisent le blog uniquement à la réception du courriel de mise à jour et ne consultent jamais les commentaires qui, évidemment, paraissent ultérieurement. Quel dommage, ils ratent un dialogue entre lecteurs et moi-même qui devient avec le temps, de plus en plus intéressant. Je vous conseille d'aller jeter un œil sur les commentaires des messages précédents en cliquant sur le mot "Commentaires" en bas à gauche de chaque message.
Passons aux réponses des commentaires : Oui Laurence, les élèves se manifestent à la lecture du blog et ils le font plus volontiers oralement ; d'une part parce qu'ils ont la possibilité de me rencontrer régulièrement, d'autre part, tous ne se sentent pas suffisamment habiles à l'écriture ou encore que le fait de transcrire leurs idées par le biais d'un clavier leur est un véritable calvaire. D'ailleurs à propos de leurs réactions, certaines ont cru à la lecture du billet 52, que je désapprouvais le fait que cette élève expose. Ce n'est pas du tout le cas, bien au contraire. Le fait d'exposer est un acte personnel, c'est aussi partir à la rencontre de l'autre, du visiteur, c'est donc la preuve qu'il y a envie de communiquer et la peinture est un moyen de communication. Exposer c'est une véritable émotion et comme le relate Olivier Wahl dans son livre, "Je suis bloqué devant ma toile" : Exposer est une chance, tout comme peindre. C'est inviter des amis, des proches à faire la fête. C'est partager sa passion de la peinture. Cette anecdote m'a juste donné l'occasion de parler aussi de cette relation que l'on peut avoir avec "le" public et que de s'exposer, c'est aussi s'exposer aux critiques. Le fait de vendre aussi d'ailleurs.
Je sais à présent comment articuler mes cours vis-à-vis de cette élève et de tenter de lui apprendre ce qui lui manque, cette approche des valeurs. Traduire de ce qu'elle a envie de représenter par des tonalités, car c'est avec ce langage graphique que l'on peut traduire l'émotion. C'est ainsi qu'elle apprendra à peindre non pas ce qu'elle voit, mais ce qu'elle ressent, car c'est grâce aux valeurs qu'elle pourra traduire un sentiment ou une atmosphère. Mon but : que sa prochaine exposition soit bien plus belle encore.
Certains ont été étonnés que je prenne en référence un magazine d'aquarelle, je vous livre ici quelques scans de cette revue afin que vous découvriez cet art et vous défaire de l'idée préconçue de la petite aquarelle insipide et délavée.
Joseph Raffael (voir le site ICI)
Guan Weixing (voir le site ICI)
Steve Hanks (voir le site ICI)
John Salminen (voir le site ICI)
Shirley Trevena (voir le site ICI)
Pour argumenter l'une des réponses de Catherine sur sa préférence d'une œuvre moins aboutie techniquement, mais qui dégage quelque chose je citerai Joseph Zbukvic, aquarelliste australien : "Beaucoup pensent que s'ils acquièrent de la technicité, ils deviendront de bons artistes. En réalité, ils sont peu à posséder cette capacité à traduire le sujet dans un langage visuel. La maîtrise de la technique seule ne sert qu'à créer des œuvres techniquement réussies mais sans âme ni vision, froides. Une œuvre doit venir de l'intérieur et indépendamment de l'aspect technique de la peinture ; cependant, ces deux éléments sont indissociables."
Pour finir, je vous signale la sortie d'un nouveau numéro Hors-série de Pratique des Arts entièrement consacré au pastel ! Et j'ai l'honneur d'y figurer une nouvelle fois. Bonne lecture.